Le Roman de Renart
(collectif, XIIe et XIIIe siècles)
Il était une fois un goupil du nom de Renart. Au Moyen Âge, les renards s'appellent des goupils, mais Renart est devenu si célèbre qu'il leur a donné son nom. Le Roman de Renart raconte son histoire, mais ce n'est pas un roman au sens moderne : il n'a ni début ni fin et peut se lire dans n'importe quel ordre. C'est une succession d'histoires courtes, de mauvais tours, joués par un héros unique : Renart, le goupil.
Éminemment rusé, doué de parole comme les autres animaux de ce conte, Renart est aussi attentif à son épouse, Hermeline, et à ses fils que dangereux pour ses amis et cruel pour ses ennemis. Sa méchanceté ne parvient cependant pas à le rendre complètement antipathique. Le lecteur ne se lasse pas d'admirer sa formidable ingéniosité, son habileté à se sortir de toutes les situations. Chacun de ses tours est une occasion pour Renart de se moquer des autres personnages. Ysengrin, le loup, est le premier à en faire les frais, mais le goupil s'en prend aussi à bien plus gros que lui, comme Brun l'ours, par exemple, ou même Noble le lion, pourtant roi des animaux. Les mauvais tours de Renart mettent souvent en lumière les défauts humains ou sociaux de son temps, mais aussi ceux du nôtre.
Catherine Rollier-Paulian, « Regards sur l’œuvre », Le Roman de Renart, Classiques Bordas, 2004.
Extraits :
Renart et Chanteclerc le coq >>
Renart et le corbeau Tiécelin >>
Renart et Ysengrin dans le puits >>
Le siège de Maupertuis >>
Version intégrale >>
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