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Max et les Maximonstres

L'École des loisirs

 

Activités pédagogiques

 




Max et les Maximonstres

FICHE ANALYTIQUE
Maurice Sendak

 

 

          Une double révolution

 

1) L'inconscient enfantin

Max et les Maximonstres brise les tabous en offrant la première représentation de l’inconscient enfantin dans un album. Cet ouvrage souligne en effet le besoin qu'a l'enfant de contrôler/maîtriser les monstres « Wild things » qu'il a en lui.

Sendak explique lors de la remise de la médaille Caldecott :

« Bien sûr, nous voulons tous protéger les enfants contre des expériences douloureuses qui dépassent leur capacité de compréhension émotionnelle et sont source d’anxiété. Cela paraît évident. Cependant, ce qui est tout aussi évident, mais souvent négligé, c’est que tous les enfants, dès les premières années de leur vie, ont affaire à des émotions qui les perturbent, que la peur et l’anxiété sont une partie intrinsèque de leur vie quotidienne et qu’ils gèrent en permanence leur frustration le mieux qu’ils peuvent. La fantaisie reste la meilleure arme dont l’enfant dispose pour apprivoiser ses parties sauvages. »

Ce que confirmera Bettelheim plus tard (Psychanalyse des contes de fées, 1976) :

« Pour qu’une histoire accroche vraiment l’attention de l’enfant, il faut qu’elle le divertisse et qu’elle éveille sa curiosité. Mais, pour enrichir sa vie, il faut en outre qu’elle stimule son imagination, qu’elle l’aide à développer son intelligence et à voir clair dans ses émotions; qu’elle soit accordée à ses angoisses et à ses aspirations ; qu’elle lui fasse prendre conscience de ses difficultés, tout en lui suggérant des solutions aux problèmes qui le troublent. »

2) Révolution formelle

Dans cet ouvrage, texte et images fonctionnent comme un tout, l'image se présentant comme extension du texte. On assiste ainsi à un jeu entre le texte et l’image, chacun prenant tour à tour la prépondérance sur l'autre, rythmant la lecture : à partir du moment où Max sort de sa chambre, l'image devient majoritaire jusqu'à occuper toute la double page lors de la grande fête ; puis c'est le retour, et le texte regagne de son importance. On notera la symétrie entre le départ et le retour.


A vous !

Faites une analyse, page par page, de l'album.

Arrêtez-vous sur l'apparence de l'enfant et les détails de l'espace qui l'entoure. Appréciez, expliquez le rapport texte/image.

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