ÉSOPE

(VIIe-VIe siècles av. J.-C. )
Ésope est un fabuliste grec autour duquel maintes légendes ont couru et dont on ne sait même pas s’il a vraiment existé.
C’est au Ve siècle av. J.-C. qu’Ésope commença à devenir très populaire, notamment à Athènes, au point qu’Aristophane ne cessa de rappeler ses fables les plus connues dans ses propres comédies. Dans sa prison, Socrate, dit-on, se distrayait en versifiant certaines d’entre elles. Hérodote parle quant à lui d'Ésope comme d’un esclave affranchi, laid, boiteux (son nom signifie « pieds inégaux »), bossu et bègue, qui contait avec esprit des apologues (petites fables moralisatrices) et des récits familiers.
Il n’est donc pas surprenant que l’on retrouve les fables d’Ésope dans la littérature médiévale, les fables grecques étant bien connues des lettrés médiévaux. D’ailleurs, au Moyen Âge, les fables portent le nom d’ysopets. Elles ont inspiré, entre autres, les auteurs du Roman de Renart et Marie de France.
Les fables d'Ésope devaient aussi, au XVIIe siècle, inspirer un autre grand fabuliste, Jean de La Fontaine, qui écrit en préface de ses Fables :
Je chante les héros dont Ésope est le père,
Troupe de qui l'histoire, encor que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Si ce qu'on dit d'Ésope est vrai,
C'était l'Oracle de la Grèce :
Lui seul avait plus de sagesse
Que tout l'Aréopage. […]
Parmi les fables d'Ésope les plus connues (et pour cause - voir La Fontaine !), on citera La Cigale et la Fourmi, Le Lion et la Souris, Le Corbeau et le Renard, Le Renard et le Bouc...
N. B. D’aucuns estiment toutefois qu’Ésope n’a écrit aucune des Fables, recueillies par Démétrios de Phalère vers 325 av. J.-C., puis versifiées par Babrias au IIe siècle av. J.-C., et transcrites en latin par Phèdre au Ier siècle.
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