Mon chat le plus bête du monde
Gilles Bachelet
Réflexions:
1. « Puisque je parlais de mon chat et que je voulais dire aussi que le plus
bête des deux n'était pas forcément le chat, avec mon petit côté
nombriliste, je me suis représenté moi-même…» (entrevue de Gilles Bachelet)
L'auteur-illustrateur se met en effet délicieusement en représentation dans son album. Dites où. Pensez-vous qu'il s'agisse uniquement d'un acte de nombrilisme ?
2. Cet ouvrage met en représentation son mode de fonctionnement "surréaliste". Montrez comment.
3.Tentez de reconnaître les peintres auxquels la série de tableaux du narrateur font référence.

Des enjeux didactiques ?
« Y a-t-il des enjeux didactiques, pédagogiques derrière ces
effets stylistiques : dans La naissance de Vénus de Botticelli version
éléphantesque ... ou dans l'insertion d'une autruche dans tous les
contes populaires ?
Non, il n’y a aucune intention
pédagogique, même si je constate avec plaisir lors de mes rencontres
avec les classes que les enseignants utilisent parfois les pastiches
d’œuvres d’art de mes albums pour aborder de façon ludique la véritable
histoire de l’art ou font découvrir certains contes aux enfants suite à
la lecture d’Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées.»( Autre entrevue de Gilles Bachelet)
Bachelet vise-t-il un lectorat d'un âge particulier ?
« Quand vous composez un album: ciblez-vous un public en
particulier? Vos livres, en effet, semblent s'adresser presque
davantage aux adultes qu'aux enfants...
C’est une
remarque, voire un reproche que l’on me fait parfois. Je ne m’adresse
pas un public particulier. Je pars du principe que la lecture d’un
album est un moment précieux de partage entre l’adulte (parent,
enseignant, bibliothécaire) et l’enfant. Un mot inhabituel, une
référence à l’histoire de l’art peuvent être expliqués. Ou pas. Faut-il,
pour montrer une image à un enfant être sûr qu’il en comprenne tous
les éléments ? À partir du moment où elle est assez riche pour qu’il en
ait sa propre lecture… Je pense qu’un enfant peut prendre du plaisir
en lisant Champignon Bonaparte sans connaître l’histoire napoléonienne
(ce n’est après tout que l’histoire d’un sale môme qui casse les pieds à
tout le monde) ou trouver amusant un pastiche de tableau sans avoir
jamais vu l’original. Les contes de fées ont aussi des niveaux
d’interprétation que ne perçoivent pas les enfants et on les classe
généralement dans la littérature enfantine. J’aime bien l’idée de mettre
dans mes dessins des couches de sens pour différents publics et qu’à
partir de là, un adulte et un enfant puissent rire ensemble de la même
image tout en n’y voyant pas la même chose. Les livres trop formatés
m’ennuient. » ( Autre entrevue de Gilles Bachelet)
5.«Il y des illustrateurs avec lesquels je sens une filiation, je cite beaucoup Benjamin Rabier, Norman Rockwell…» (entrevue de Gilles Bachelet)
En quoi les livres entassés au pied du peintre sont-ils significatifs ? 
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