(1925 - 1990)

Pierre Gripari est né à Paris le 7 janvier 1925. Sa mère était normande et exerçait le métier de manicure-pédicure. Elle était aussi médium. Son père, d’origine grecque, était ingénieur et, comme sa mère, radical, athée et franc-maçon. Lorsque Pierre Gripari fréquente l’école, il suit des études laïques. Ses deux parents meurent pendant la Seconde Guerre mondiale : sa mère, alcoolique, décède en 1941, et son père est victime du mitraillage d’un avion américain en 1944.
À cause des événements de 1944, son concours d’entrée à l’École Normale Supérieure est supprimé. Compositeur et écrivain doué, il doit abandonner ses vocations et poursuivre divers métiers comme commis agricole, dactylo, surveillant d’études, pianiste dans les bars de campagne, etc. Il apprend le russe et l’allemand et se familiarise avec des textes de ses deux cultures. Lorsqu’il se fait responsable de bibliothèque, il fait aussi du théâtre amateur.
Pierre Gripari est plus connu pour ses œuvres de littérature jeunesse, mais il a aussi écrit des pièces de théâtre, romans et poèmes, et a été critique théâtral. Dans sa carrière, il a travaillé différents genres et a eu recours à des éléments autobiographiques ; on notera, entre autres, une critique des religions monothéistes et une préoccupation pour des thématiques comme l’histoire du XXe siècle et l’homosexualité. Ces thématiques se retrouvent dans ses contes qui ont souvent pour cadre des quartiers parisiens contemporains habités par l’auteur, ou qui parlent d’enfants d’immigrés, etc. Les Contes de la rue Broca, publiés en 1967, sont à l’origine de sa célébrité et ses œuvres pour les jeunes sont fortement conseillées par les enseignants. Pierre Gripari est parvenu à vivre de ses droits d’auteur grâce à son succès dans le domaine de la littérature jeunesse.