Le Dernier des raisins
Raymond Plante
Présentation de l'ouvrage
Le Dernier des raisins de Raymond Plante a été publié pour
la première fois en 1986 chez Québec/Amérique dans la
collection « Jeunesse/Romans Plus » et une deuxième fois en 1991 aux éditions du Boréal dans la collection « Boréal Inter ». Ce roman, destiné aux 12 à 16 ans, s'avère d'une importance primordiale puisque affirmant un courant précurseur qui viendra imprégner grand nombre d'oeuvres jeunesse québécoises qui lui succéderont. C'est en effet ce roman qui confère une place importante à Raymond Plante sur la carte de la littérature québécoise et qui lui octroie du même coup le statut d'« auteur du patrimoine littéraire québécois pour la jeunesse1 ». Ce roman à succès prolifique mérite à son auteur le Prix de la littérature jeunesse du Conseil des Arts du Canada en 1986, un certificat d’honneur de l’IBBY (International Board on Books for Young People) en 1988, la première place au concours « Livromaniaques » de Communication-Jeunesse en 1988 et le Sceau d’Excellence ACQ 88. Le roman a également été traduit en anglais, en espagnol, en catalan, en basque et en néerlandais.
Résumé
Le roman de Plante raconte l'histoire du jeune François Gougeon, un adolescent intellectuel, marginal et mal dans sa peau, qui tombe follement amoureux d’Anik Vincent, la camarade de classe qu’il connaît depuis déjà bien des années, mais qu’il ne reconnaît pas au moment de la rentrée scolaire tant elle a changé durant les vacances d’été. Trop timide pour lui avouer son amour et trop inexpérimenté pour savoir par quels moyens la séduire, le héros de Plante prend conseil auprès de son compagnon de longue date, Luc Robert, plus expérimenté, lui, dans ce domaine. En sollicitant l'affection de celle qui évoque chez lui le coup de foudre, l'adolescent François doit faire face à un obstacle majeur : le sportif, riche et costaud Patrick Ferland, petit ami d'Anik, plus vieux et plus séduisant - et séducteur - que lui. Le coeur complètement chaviré, le protagoniste fait tout son possible pour gagner l'affection d'Anik, mais ses efforts semblent toujours se solder par un échec ; le jeune François ne cesse de répéter qu'il se sent « raisin », voire complètement ridicule, devant elle. En fin de compte, en dépit de ses nombreux déboires sentimentaux face à sa belle Anik, l'adolescent parviendra malgré tout à gagner le coeur de celle qu'il convoite.
1. Ginette Guindon, « Raymond Plante (1947-2006) : François Gougeon et Esther Martin en deuil », Lurelu, vol. 29, no 2, automne 2006, p. 92.
*Consulter Vanessa Gates. (s. la dir. de Sylvie Rosienski-Pellerin, Université York). « De l'autre côté du miroir : romans pour adolescents et autoreprésentation », mémoire de maîtrise, Toronto, Université York, 2010, 134 p.
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