Corrigé - A partir de réponses d'étudiants
1.
Les personnages des albums de jeunesse contemporains sont le plus souvent entourés d’une famille aimante.
Si les familles deviennent de plus en plus diverses et modernes dans la littérature de jeunesse contemporaine, c'est surtout un univers enfantin qui est repésenté dans les albums ; en effet la famille des jeunes personnages est souvent absente de la diégèse comme dans la série Zachary de Dominique Demers,la série de JiJi de Ginette Anfousse, Petit Gilles, ou Max les Maximonstres de Maurice Sendak (les albums traitant de la famille font bien sur exception).
2. Une collaboration complice entre auteur et illustrateur est souvent à l’origine d’un album à succès.
Quand un illustrateur réussit à réaliser ce que l'auteur a envisagé, on trouve que «le dialogue texte-images est donc plus naturel. » Un bon équilibre entre texte et images est très important parce que, comme le déclare Dominique Demers "dans un bel album, le texte comme l'image doivent être cohérents, solides, bien construits et sans jamais être à la remorque l'un de l'autre." Une collaboration complice entre auteur et illustrateur est donc plus avantageuse pour atteindre cet équilibre et une narration plus naturelle et puissante entre texte et images. Un exemple d’une telle collaboration est celel de Robert Munsch et de Michael Martchenko. Mais comme l'a expliqué Mireille Messier, il est bien rare qu'auteur et illustrateur puissent collaborer : c'est la maison d'édition qui choisit l'illustrateur et sert d'intermédiaire entre auteur et illustrateur
Demers, Dominique, avec la collaboration de Paul Bleton. Du Petit Poucet au Dernier des raisins: introduction à la littérature jeunesse, Montréal, Québec/Amérique, 1994.
Demers, Dominique, avec la collaboration de Paul Bleton. Du Petit Poucet au Dernier des raisins: introduction à la littérature jeunesse, Monréal, Québec/Amérique, 1994.
3. Le gros chat bête de Gilles Bachelet s’appelle Réglisse.
L'écrvain Gilles Bachelet a répété dans de nombreuses interviews au sujet de ses livres sur « Mon chat» avoir un vrai chat nommé Réglisse qu'il a qualifié de gros et bête et s'en être inspiré pour la rédaction de ses albums.Ce chat est décédé il y a quelques années. (Centre André François http://www.centreandrefrancois.fr/content/interview-de-gilles-bachelet-0)
4. Bachelet a composé son album Mon chat le plus bête du monde spécifiquement pour les jeunes de 6-9 ans. FAUX
La maison d'édition a destiné l'album aux 5 ans et plus. Mais Bachelet, lui, déclare : « Je ne m’adresse pas un public particulier. Je pars du principe que la lecture
d’un album est un moment précieux de partage entre l’adulte (parent, enseignant,
bibliothécaire) et l’enfant. Un mot inhabituel, une référence à l’histoire de
l’art peuvent être expliqués. Ou pas. Faut-il, pour montrer une image à un
enfant être sûr qu’il en comprenne tous les éléments ?» (voir la fiche analytique de l'album, sur ce site)
5. Dans son village fabuleux, la petite Anique a aussi rencontré un centaure et un dragon.VRAI
Dans la série Anique et le village fabuleux, la petite Anqiue se précipitera dans les griffes d’un dragon dans Lancelot, le dragon ou dans celles d’un centaure dans Isidor Suzor. Voir la fiche du roman sur ce site
6. Gilles Tibo, auteur de près de 150 livres, était à nouveau finaliste du prix M. Christie en 2016.
FAUX
Le prix Christie n'exite plus depuis 2004. Gilles Tibo ne peut donc pas l'avoir reçu en 2016.
7. Un ouvrage jeunesse autoreprésentatif est un ouvrage dans lequel les jeunes lecteurs s’identifient facilement au / à la protagoniste.
FAUX Un ouvrage autoreprésentatif met en représentation la littérature, l’écriture (et donc la lecture). Il met donc souvent en place des
personnages lecteurs ou écrivains, mentionned'autres textes de la
littérature ou d'autres types d'écritures ou d'oeuvres d'art, a recours à des métaphores de l'écriture... etc. La mise en abyme (textuelle ou de la figure auctoriale) fait partie des procédés autoreprésemtatifs.
8. Anique Poitras, Dominique Demers et Gilles Bachelet enseignent / ont enseigné au niveau postsecondaire
VRAI - Anique Poitras «a […] enseigné la création littéraire à l’Université Laval.» Dominique Demers «enseigne la littérature jeunesse à l’Université de Québec à Montréal et à l’Université de Sherbrooke.» Gilles Bachelet «enseigne l’illustration et les techniques d’édition à l’École supérieure d'art de Cambrai.»
«Anique Poitras». Québec Amérique, http://www.quebec-amerique.com/auteurs/anique-poitras.html. Consulté le 31 octobre 2017.
«Dominique Demers». Littérature jeunesse, http://www.glendon.yorku.ca/jeunesse/auteurs/DominiqueDemers.htm. Consulté le 31 octobre 2017.
«Gilles Bachelet». Littérature jeunesse, http://www.glendon.yorku.ca/jeunesse/auteurs/Bachelet.htm. Consulté le 31 octobre 2017.
9. Le film de l’ONF adapté du roman Les yeux noirs peut être visionné en 3D, ce qui permet de donner de la perspective au monde de Mathieu.
VRAI et FAUX - voir article du Devoir dont le lien est sur la page des Yeux Noirs sur ce site :
Oui, ce film peut
être visionné en 3 D, mais il n'y a pas de perspective.
" Rue Saint-Denis, au cinéma de l'ONF, on met des lunettes 3D pour entrer
dans la tête de Mathieu, un petit garçon aveugle que le romancier Gilles
Tibo avait imaginé dans son roman jeunesse. Le monde se découvre à
travers ses perceptions. L'écran est sur fond noir et les objets et les
gens surgissent quand Mathieu les touche, les entend, les hume, de la
chambre à la rue, de ses rêves colorés à ses trajets familiers. Des
objets surgissent du cadre noir. Le dessin est sommaire, comme dans le
livre de Tibo. On est loin de Toy Story.
[...]
Les Yeux noirs dure 14 minutes 25 secondes exactement, et sa technique
est à base de vrais dessins fragmentés en éclats, recomposés. Ni
marionnettes réelles, ni marionnettes virtuelles comme dans les studios
Pixar. Aucune image créée par ordinateur. Pas de perspective, car les
aveugles ne possèdent pas cette notion, mais des plans superposés. Un
travail artisanal, exploratoire, qui fut souvent un casse-tête à animer."
Odile Tremblay, Le Devoir, 19 février 2011. [http://www.ledevoir.com/culture/cinema/317165/cinema-avec-les-yeux-du-coeur]