Mademoiselle Lhéritier

( 1664–1734 )

 

 

Marie-Jeanne Lhéritier de Villandon est née à Paris d’une famille noble normande. Son père sera nommé historiographe royal par le roi Louis XIV. Celle que certains présentent comme la nièce de Charles Perrault (voir Marc Soriano) est très proche de ce dernier et prend partie avec les « Modernes » dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes. Elle mène une vie intellectuelle très active, fréquentant notamment le salon de Madame de Scudéry, salon dont elle hérita plus tard, en 1701.

Mademoiselle Lhéritier contribue à coucher par écrit les contes de tradition orale, très populaires dans les salons parisiens de l’époque. Dans un recueil intitulé Oeuvres mêlées (1695), elle publie des contes, appelés « nouvelles » ; on y trouve, entre autres, Les Aventures de Finette ou l’adroite Princesse et Les Enchantements de l’éloquence ou les effets de la douceur -- conte qui, selon certains critiques dont Marc Fumaroli, constitue la clef d’interprétation du conte Les Fées de Charles Perrault.