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Alphonse Daudet

(1840-1897)

 

Alphonse Daudet, écrivain, dramaturge, chroniqueur, est né à Nîmes (France) dans une famille de petits industriels de la soie. Il apprend le provençal en passant trois ans dans une famille de paysans de Provence. Quand l’entreprise de son père périclite, la famille déménage à Lyon, centre de l’industrie de la soie. Dans cette ville, il bénéficie d’une bourse qui lui permettra de poursuivre ses études au lycée Ampère de Lyon jusqu'en 1856. De condition modeste, il essuie brimades et humiliations : « Eh, vous le petit chose... » (expression qu'il reprendra pour le titre du roman qu'il publiera en 1868). Quand la famille connaît la faillite totale, il travaille comme surveillant pendant quelques mois au collège d’Alès, mais part peu de temps après à Paris où il mène une vie de bohème.

En 1858, Alphonse Daudet commence sa collaboration avec Le Figaro. Il publie aussi un recueil de poèmes, Les Amoureuses, qui connaît un succès immédiat et séduit l’impératrice Eugénie. C’est ce qui lui permettra de devenir secrétaire du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, charge qu’il prendra en 1860. Ce poste lui servira d’inspiration pour l’écriture de Nabab (1877).

Alphonse Daudet connaîtra aussi le poète Frédéric Mistral, fondateur du mouvement littéraire le Félibrige dont l’objectif était d’enrayer le déclin de la langue provençale. Daudet, natif de Nîmes,  s’y identifie.

En 1864 est publiée sa pièce de théâtre Les Absents, ce qui lui permet de se rapprocher des auteurs comme  Flaubert, Zola, etc. Plus tard, avec le grand succès de son roman Jack (1876), on dit que son style pressent l’influence de Dickens. Durant cette époque, il séjourne plusieurs fois en Provence, ce qui lui servira d’inspiration pour ses œuvres dont La Chèvre de Monsieur Seguin, conte que l'on retrouve dans Lettres de mon moulin (1869).  

L’écrivain épouse Julia Allard et le couple aura trois enfants : Léon, Lucien, Edmée. Il habitera une maison à Champrosay, près de Paris, où il recevra des écrivains et des artistes. Daudet est l’un des premiers à apprécier les impressionnistes et à appuyer le mouvement artistique ; Auguste Renoir peint un portrait de sa femme Julia.

 

Entre autres accomplissements, Daudet devient Chevalier de la Légion d’Honneur en 1870 et commence à prendre part à de nombreuses réunions en 1884 qui aboutiront à la création de l’Académie Goncourt en 1903.

Malheureusement, en 1884, il est atteint d’une maladie incurable, fort douloureuse, de la moelle épinière. Il meurt à Paris en 1897.

 


 

Bibliographie Sélective :  

1858 :   Lettres amoureuses

1864 :   Les absents

1866 :   Douze lettres de Mon moulin paraissent dans L’Événement.

1868 :   Le Petit Chose

1869 :   Lettres de mon moulin

1871 :   L’Arlésienne (Pièce de théâtre mise en musique par Georges Bizet)

1872 :   Tartarin de Tarascon

1873 :   Les Contes du lundi

1876 :   Jack

1877 :   Nabab

1879 :   Les rois en exil

1883 :   L’Évangéliste

1884 :   Sapho

1890 :   L’Immortel, Port Tarascon, À travers ma vie et mes livres, Souvenirs d’un homme de lettres.

(Beaucoup de ses œuvres ont été traduites et adaptées pour des projets de cinéma et de télévision.  Voir le lien hypertextuel http://www.imdb.com/name/nm0202264/ )


 

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